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Savoir pour Pouvoir Agir.
29 mai 2019

Solitude et vertu du FREXIT : après les élections européennes, interview de François ASSELINEAU, président de l'UPR.

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Dans les élections européennes dominées en France par le Rassemblement national (RN) et La République en marche (LREM), l’option dite du Frexit (retrait de la France de l’UE) a rencontré un écho extrêmement limité.

L’Union Populaire Républicaine (UPR), principal avocat de cette voie implicitement mais fortement teintée de gaullisme, a obtenu 1,2% des voix. C’est moins que “très peu”, même si l’UPR triple son résultat par rapport aux élections de 2014. Pour autant, son président François Asselineau est évidemment plus intéressant à entendre que la plupart des dirigeants des partis impliqués, particulièrement les partis institutionnels, dits partisSystème, – comme il l’est ici, interviewé par Spoutnik-France.

L’UPR bénéficie d’une bonne perception intellectuelle par rapport à la problématique européenne. Sa position de retrait de l’UE est radicale mais logique, certainement du point de vue souverainiste, voire antiSystème ; la percevoir comme réaliste et opérationnelle est une autre affaire, bien entendu.

Une possibilité très théorique évoquée par l’essayiste et physicien belge, Jean Bricmont, pour doter l’UPR d’une base populaire significative serait « une alliance entre les Gilets-Jaunes et l’UPR ».

A la question de l’intervieweur, Fabien Buzzanca, sur la différence de popularité entre le Brexit et le Frexit dans les deux pays respectifs, Asselineau répond que Farage, pour parvenir à ses 31% de jeudi-dimanche, a mis 25 ans. (« Je rappelle que, certes, Nigel Farage a triomphé, mais c’est une longue histoire. Son ancien parti, le UKIP, a été créé en 1993 et dix ans après il faisait des scores aux alentours de 2% des suffrages, ce qui est dans la même fourchette que nous. La montée en puissance de Farage qui, avec son nouveau parti Brexit a triomphalement remporté les élections européennes, s’est construite sur plus de 25 ans. »)

C’est indiscutable et l’on rêve de ce qu’aurait pu faire du Frexit un Philippe Séguin à partir des années 1990, s’il n’avait pas cédé à un sentiment de retenue et de compassion devant un Mitterrand malade lors du fameux face-à-face de septembre 1992, et l’avait emporté contre le traité de Maastricht en 1992. Mais ce qui est sans doute tout aussi indiscutable à notre estime, c’est que, aujourd'hui, nous n’avons plus 25 ans devant nous, ni même dix ans, ce qui n’est d’ailleurs pas une affirmation nécessairement pessimiste. Pour nous, les quelques prochaines années, dans l’immédiat, c’est-à-dire dans l’immédiateté des tensions qui deviennent insupportables, sont porteuses d’un enchaînement accélérateur de toutes les crises, dont celle de l’Europe bien entendu, vers la phase finale de l’effondrement du Système. Un point de vue optimiste serait alors de dire que l’UPR aurait sa chance beaucoup plus vite que Farage ; un point de vue plus réaliste serait d’apprécier que le désordre et la rapidité des événements seront tels que l’on peut difficilement s’en tenir à de simples options électorales pour en dessiner l’issue.

L’interview de François Asselineau par Fabien Buzzanca, de Spoutnik-France a été publiée le 27 mai sur le réseau russe.

Source : Dedefensa.org

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